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Livres de Marie Roca.over-blog.com

L'âme celte. Quelques passages d'un livre ancien

19 Novembre 2011 , Rédigé par lecercledevie.over-blog.com Publié dans #Archéologie, Histoire.

 

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L'âme celte. Quelques passages d'un livre ancien.

 

Proposé par Charles.

 

Merci à Marie de Raphaélis pour ce lien.

 

Le livre dont sont extraits ces passages, date de 1927. On était encore très impégné du seul récit de "La guerre des Gaules" de César, considéré comme un viatique, autant dire qu'on manquait de données, telles celles apportées par les découvertes archéologiques, des dernières décennies, lesquelles jettent pas mal de discrédit sur le récit de César, comportant par ailleurs pas mal d'incohérences.

Nous reviendrons ultérieurement sur d'autres passages de ce livre.

 

http://www.sedps.com/biblio/LeonDenis/genieceltique/genieceltique.htm

 

"Quand on avance devant nous que nos pères furent les Romains ou les Francs, protestons de toute notre âme. Tous les grands et nobles côtés du caractère national, nous les tenons des Gaulois. La générosité, la sympathie pour les faibles et les opprimés, nous viennent d'eux. Cette force qui nous fait lutter et souffrir pour les causes justes, sans espoir de retour, ce désintéressement qui nous porte à soutenir les peuples asservis dans leurs revendications, ces tendances qu'on ne retrouve à titre égal chez aucun autre peuple, tout cela nous vient de nos pères héroïques. Malgré la longue occupation romaine, malgré l'invasion des barbares du Nord, notre caractère national est encore imprégné du vieil esprit celtique. Le génie de la Gaule veille toujours sur notre pays.(...)"

 

" (...) Pendant la longue nuit du moyen âge, l'idéal celtique put paraître oublié, mais il subsistait et sommeillait dans la conscience populaire. Les druides, les bardes ont été chassés de la terre des Gaules et sont passés dans l'île de Bretagne. Chez nous, les nobles, les seigneurs sont divisés en partis rivaux et s'épuisent en luttes intestines. Le pauvre peuple des villes et des campagnes est courbé sous une lourde tâche, absorbé par les soucis matériels, et souvent souffre de la faim et de la misère.

Pourtant, le christianisme ayant pénétré en Gaule a, dans une certaine mesure, adouci ces maux. Il représentait un bienfait, un progrès ; la religion de Jésus s'adaptait bien à la faiblesse humaine ; si la loi d'amour et de sacrifice qu'elle apportait avait trouvé son application, elle pouvait suffire au salut des âmes et à la rédemption de l'humanité.

Dans un but de perfectionnement moral la religion chrétienne comprimait la volonté, la passion, le désir, tout ce qui constitue le moi, le centre même de la personnalité. La doctrine celtique, au contraire, s'appliquait à donner à l'être toute sa puissance de rayonnement, s'inspirant de cette loi d'évolution qui n'a pas de terme, l'ascension de l'âme étant infinie. L'âme chrétienne aspire au repos, à la béatitude dans le sein de Dieu, l'âme celtique s'attache à développer ses puissances intimes afin de participer dans une mesure grandissante, de cercles en cercles, à la vie et à l'oeuvre universelles.

L'âme chrétienne est plus aimante, l'âme celtique est plus virile. L'une cherche à gagner le ciel par la pratique des vertus, par l'abnégation et le renoncement ; l'autre veut conquérir gwynfyd par la mise en action des forces qui dorment en elle. Mais toutes deux ont soif d'infini, d'éternité, d'absolu. L'âme celtique y ajoute le sens de l'invisible, la certitude de l'au-delà et le culte fervent de la nature.

Mais souvent ces deux âmes coexistent ou plutôt se superposent dans les mêmes êtres. C'est le cas pour beaucoup de nos compatriotes ; chez eux ces deux âmes s'ignorent encore, mais fusionneront un jour.

Faut-il rappeler que la doctrine du Christ, elle aussi, avait perdu sur bien des points son sens primitif ? La France s'est trouvée en face d'un enseignement théologique qui avait restreint toutes choses, réduisant les proportions de la vie à une seule existence terrestre, très inégale, suivant les individus, pour les fixer ensuite dans une immobilité éternelle. Les perspectives de l'enfer rendirent la mort plus redoutable. Elles firent de Dieu un juge cruel qui, ayant créé l'homme imparfait, le punissait de cette imperfection sans réparation possible. Et de là les progrès de l'athéisme, du matérialisme qui, à la longue, ont fait de la France une nation en majorité sceptique, dépourvue de ressort moral, de cette foi robuste et éclairée qui rend le devoir facile, l'épreuve supportable et assigne à la vie un but pratique d'évolution et de perfectionnement.

Le joug féodal et théocratique a longtemps pesé sur elle, puis, l'heure est venue où elle a repris sa liberté de penser et de croire. Alors on a voulu passer au crible toute l'oeuvre des siècles et, sans faire la part de ce qui était bon et beau, sous prétexte de critique et d'analyse, on s'est livré à un travail acharné de désagrégation. A un moment donné, on ne voyait plus dans le domaine de la pensée que des décombres, rien ne restait debout de ce qui avait fait la grandeur du passé, et nous ne possédions plus que la poussière des idées.

Des écrivains de mérite, des penseurs consciencieux se sont bien appliqués dans leurs oeuvres à faire ressortir la valeur et le prestige du druidisme, mais le fruit de leurs travaux n'a pas pénétré dans les couches profondes de la nation. Nous avons même eu l'étonnement de voir des universitaires, des membres distingués de l'enseignement, faire cause commune avec les théologiens pour dénigrer, travestir les croyances de nos pères. Le travail séculaire de destruction a été si complet, la nuit a été si profonde sur leurs conceptions que rares étaient devenus ceux qui en goûtaient encore la puissance et la beauté.

Ce serait une grande cause de faiblesse, et par conséquent un malheur pour la France, de rester dépourvue de notions précises sur la vie et sur la mort conformes aux lois de la nature et aux intuitions profondes de la conscience. Pendant des siècles elle avait oublié ses traditions nationales, perdu de vue le génie de sa race, ainsi que les révélations données à ses aïeux pour diriger sa marche vers un but élevé.

Elle affirmait, cette révélation, que le principe de la vie dans l'homme est indestructible, que les forces, les énergies qui s'agitent en nous ne peuvent être condamnées à l'inaction, que la personnalité humaine est appelée à se développer à travers le temps et l'espace pour acquérir les qualités, les puissances nouvelles qui lui permettront de jouer un rôle toujours plus important dans l'univers.

Et voici que cette révélation se répète, se renouvelle. Comme aux âges celtiques, le monde invisible intervient. Depuis près d'un siècle, la voix des Esprits se fait entendre sur toute la surface de la terre. Elle démontre que, d'une façon générale, nos pères n'avaient pas été trompés. Leurs croyances se trouvent confirmées par les enseignements d'outre-tombe en tout ce qui concerne la vie future, l'évolution, la justice divine, en un mot, sur l'ensemble des règles et des lois qui régissent la vie universelle.

Grâce à cette lumière, l'infini s'est ouvert pour nous jusque dans ses intimes profondeurs. Au lieu d'un paradis béat et d'un enfer ridicule, nous avons entrevu l'immense cortège des mondes, qui sont autant de stations que l'âme parcourt dans son long pèlerinage, dans son ascension vers Dieu, construisant et possédant en elle-même sa félicité et sa grandeur par les mérites acquis. A la place de la fantaisie ou de l'arbitraire, partout se montrent l'ordre, la sagesse et l'harmonie.

Et c'est pourquoi aux générations qui se lèvent et cherchent un idéal susceptible de remplacer les lourdes théories scolastiques nous dirons : remontez avec nous à ces deux sources, qui n'en font qu'une, se confondant dans leur identité ; remontez aux sources pures où nos ancêtres ont trempé leur pensée et leur âme. Vous y puiserez la force morale, les qualités viriles, l'idéal élevé sans lesquels la France serait vouée à une décadence irrémédiable, à la ruine et à la mort ! (...)"

 

" (...) Pendant des siècles les Celtes ont occupé dans l'occident de l'Europe la même situation. Refoulés par les bandes germaniques sur le continent, dans les îles britanniques par les invasions anglo-saxonnes, ils avaient perdu leur unité mais non pas leur foi dans l'avenir. La Gaule était devenue la France, et l'on ne parlait plus sa langue originelle que dans la péninsule armoricaine. Quant aux îles, les Celtes s'y trouvaient répartis en quatre peuples ou groupes différents, séparés par des bras de mer ou de larges estuaires : ce sont l'Irlande, la haute Ecosse, le Pays de Galles et la Cornouaille.

Quelle force morale, quelle volonté opiniâtre n'a-t-il pas fallu à cette race celtique pour maintenir sa langue, ses traditions, son caractère propre ! L'histoire des persécutions subies par l'Irlande pendant dix siècles est impressionnante. L'usage du gaëlique était interdit et chaque enfant qui en prononçait un seul mot à l'école était frappé de la peine du fouet.

Et cependant l'Irlande, par sa ténacité, a triomphé de l'oppression anglaise. Aujourd'hui, l'Irlande a reconstitué sa langue primitive. Elle est le seul pays où ses accents retentissent comme langage officiel. Les Celtes d'outre-Manche et nous, n'avons plus le même verbe, mais nous avons la même pensée ; sans nous parler nous nous comprenons toujours.

Dans la Bretagne française la persécution fut plutôt morale et religieuse. A tous les emblèmes du druidisme, à tous les noms sacrés des anciens Celtes on a substitué des symboles catholiques et des noms de saints. Les moindres souvenirs du culte ancestral ont été minutieusement expurgés.

Dans les temps modernes, c'est aux Gallois que revient le mérite d'avoir provoqué le réveil de l'âme celtique, c'est-à-dire d'avoir donné l'impulsion à un courant d'opinion qui, en rapprochant les tronçons épars de la race, à rétabli le contact entre eux.

Le mouvement panceltique, qui tend à faire converger vers un but commun les ressources et les forces des cinq groupes celtiques, a pris naissance dans le pays de Galles vers 1850. Il s'est développé rapidement et ses conséquences promettent d'être vastes et profondes.

Déjà depuis 50 ans, malgré la guerre mondiale, la situation des Celtes a bien changé. L'Irlande a reconquis son indépendance ; la principauté de Galles et l'île de Man possèdent leur pleine autonomie ; l'Ecosse travaille efficacement à réaliser la sienne ; la Bretagne française seule est restée stationnaire.

Le premier but à atteindre était la sauvegarde des langues celtiques, palladium de la race entière. L'Irlande y a réussi ; les autres dialectes reprennent aussi force et vigueur dans leurs milieux respectifs. Les instituteurs qui les enseignent sont subventionnés par la Ligue Celtique. Celle-ci suscite une unité d'impulsion d'abord littéraire et artistique mais qui, par la suite, devient peu à peu philosophique et religieuse. (...)"

 

" (...) Des associations celtiques se fondaient en France, l'enseignement supérieur faisait une place à l'histoire et à la littérature celtiques. Des chaires spéciales étaient fondées à la Sorbonne, au Collège de France, en 1870 à Rennes et à Poitiers.

La Revue celtique fut créée et n'a pas cessé de paraître, à Paris, sous la haute direction de Gaidoz et de d'Arbois de Jubainville. Après la publication des oeuvres célèbres d'Henri Martin, Jean Reynaud, A. Thierry, un marin illustre, l'amiral Réveillère, pouvait écrire :

« Il est dans l'ordre des choses que les Celtes, un jour ou l'autre, se groupent suivant leurs affinités, se constituent en fédérations pour la défense de leurs frontières naturelles et pour la propagation de leurs principes. Il faut que le panceltisme devienne une religion, une foi... L'oeuvre de notre époque est double. C'est d'abord le renouvellement de la foi chrétienne entée sur la doctrine celtique de la transmigration des âmes, doctrine seule capable de satisfaire l'intelligence par la croyance en la perfectibilité indéfinie de l'âme humaine dans une série d'existences successives. La seconde est la restauration de la patrie celtique et la réunion en un seul corps de ses membres aujourd'hui séparés. » (...)"

 

" (...) Ainsi se réalise le réveil celtique prévu par les bardes. A travers les dures vicissitudes de son histoire, la race celtique a toujours affirmé sa volonté de vivre, sa foi inébranlable en elle-même et dans son avenir et cela surtout aux heures où tout semblait perdu. Mais son oeuvre est purement pacifique. Ce qui s'agite au fond de son âme, ce n'est pas un besoin de puissance matérielle, c'est seulement le sentiment de sa noble origine et celui de ses droits.

Ainsi que l'a dit Lord Castletown : « L'idée celtique est une idée de concorde et de fraternité et cela est écrit partout dans les légendes et les dogmes philosophiques de la race. »

Tous les initiés savent que le Celtisme rénovateur apportera à l'Europe ce complément de la science et de la religion qui lui fait défaut, c'est-à-dire une connaissance plus haute du monde invisible, de la vie universelle et de ses lois. C'est là, en effet, le seul moyen d'atténuer le déclin des races blanches en orientant leur évolution vers un but plus élevé et de meilleurs destins. (...)"

 

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